LA SCOP

Nous tâchons d’appliquer cinq principes au sein de l’activité du Semoir pour participer à la mise en œuvre d’une société écologique :

→ un équilibre technique et social en évitant le recours à une mécanisation qui tasse les sols et en privilégiant des outils fabriqués sur-mesure (grâce à l’Atelier Paysan, par exemple, un système propulsé par des pédales pour ramasser les légumes ou fruits au ras du sol évitant ainsi des postures épuisantes).

→ une conception du monde qui se pense au sein d’une nature vivante par le respect de toutes les formes de vie y compris ce qu’on appelle communément les nuisibles. Nous passons un accord avec les espèces végétales et animales. Les pucerons par exemple sont à conserver dans un potager pour que les syrphes au stade adulte larvaire puissent s’en repaître et polliniser les plantes au stade adulte. Donc il faut planter des espèces que les pucerons préfèrent. Nous privilégions les pollinisateurs sauvages aux abeilles domestiques. C’est la raison pour laquelle nous avons uniquement une ruche, sous la forme tronc, dans laquelle nous prélevons très peu de miel. D’une part les abeilles continuent à être nourries l’hiver avec leur propre miel et non du glucose. D’autre part, le miel prélevé est réservé à des soins ponctuels.

→ la mise en place de moyens pour favoriser l’épanouissement de la vie, tant en termes de biodiversité que culturelle et sociale : planter des haies par exemple, accepter de perdre une récolte à cause de ravageurs en tâchant de comprendre les processus, participer à la diffusion de la culture, savoir faire des pauses si nous sommes fatigués.

→ un équilibre financier qui choisit de penser le développement de la SCOP en termes de bien-être et non de croissance ou de compétition. Ceci inclut également de rester sur une surface foncière modérée et constante, tout en répondant à la demande locale en termes de besoins alimentaires et en évitant la sur-production.