la ferme d'Orion

Agroforesterie et planches permanentes 

maraîchage sur sol vivant

en agriculture biologique

celles et ceux qui nous inspirent

Les plus vieux usages des peuples semblent nous adresser comme un avertissement : nous garder du geste de cupidité quand il s’agit d’accepter ce que nous reçûmes si abondamment de la nature. (…)

Il convient donc de montrer un profond respect quand on prend, en restituant à la terre une partie de tout ce que chaque fois nous reçûmes, avant même que nous nous emparions de ce qui nous revient. Si, un jour, la société, sous l’effet de la détresse ou de la cupidité, est dénaturée au point de ne plus pouvoir recevoir que par le vol les dons de la nature, au point d’arracher les fruits encore verts pour les apporter de manière avantageuse au marché, et au point d’avoir à vider chaque plat pour n’avoir seulement plus faim, son sol s’appauvrira et la terre donnera de mauvaises récoltes.

Walter Benjamin, Sens unique, p.128. 10/18. 1936

Pour garantir le futur de l’humanité, il est impératif que nous développions des systèmes finement accordés à la diversité des paysages et des contextes.

Cette réalité réclame un modèle innovant où le fermier, et non le chercheur, le bureaucrate ou l’entrepreneur, soit le personnage principal de l’affaire.

David Holmgren, Comment s’orienter, p.133. Wild Project. 2023

Petite fille et arrière petite fille de paysans de longue lignée, après avoir bourlingué entre différents métiers et régions, nous voici embarquées dans le travail avec la terre. Avant de nous lancer, l’une a fait le tour de nombreuses fermes (France, Irlande, Italie) et passé son BPREA, tandis que l’autre a travaillé dans le champ de la culture et de l’innovation tout en lisant des ouvrages sur les enjeux et les pratiques agricoles :

David Holmgren, Sepp Holzer, Fukuoka, Marc-André Selosse, Damien Dekarz, Hervé Coves, l’Atelier Paysan, Ver de Terre Production, François Mulet, Baptiste Morizot, Antonio Bispo Dos Santos, Francis Hallé, Ernst Zürcher, Les Alvéoles, Simon Bonvoisin, Anna Tsing, Linn Margullis, La Ferme Les Volonteux, La Ferme Sainte Marthe, la cantine librairie café Youpi et bien d’autres – la liste serait trop longue à mettre ici – dont les recherches, les travaux, les écrits, les partages nous ont nourries ces dernières années. Vous trouverez la plupart des livres qui nous ont inspirées dans l’espace de la librairie au sein de la ferme.

Nos expériences respectives, nos rencontres, notre volonté de rassembler agriculture, soins donnés aux vivants et culture sont à l’origine du Semoir.

small is beautifull

A l’issue de nos recherches, nous avons fait le constat que le modèle actuel des grandes fermes (au-delà de 20 ha) est difficilement tenable, tant financièrement que socialement, sans parler de l’impact environnemental. Nous vivons une véritable crise agricole (voir celles des éleveurs, des vignerons). Les grandes fermes sont dépendantes des financements européens tout en étant contraintes par des réglementations de plus en plus drastiques, imposant des investissements et des agrandissements fonciers continus. Si bien que l’accès à la terre est devenu ardu hors transmission familiale. Il suffit que les financements européens diminuent pour que l’équilibre précaire des grandes fermes se trouve en péril.

Nous avons fait le choix d’une ferme en polyculture de taille modeste pour laisser de la terre aux autres fermes comme la nôtre, et éviter l’endettement. Ceci permet de mieux gérer les surplus de production en les transformant en aliments pour les animaux et de créer de la biomasse pour fabriquer et nourrir les sols.

Nous associons les pratiques de la ferme vivrière de nos grands parents à celles du design en permaculture, de l’agroforesterie et du maraîchage sur sol vivant : poules pour les œufs et pour la diminution des parasites dans le verger, enrichissement du sol par leurs déjections, vaches (1 par hectare) pour entretenir les prairies et fournir la fumure, trognes pour cultiver l’eau, créer du fourrage et de la biomasse, paillage du sol et cultures sans labour, rotation des cultures, associations entre plantes, arbres et légumes, haies vives et de Benjes, maintien des auxiliaires tels que les taupes, les lombrics, les rocamboles, les gastéropodes friands des spores de champignons pathogènes, les pucerons, les oiseaux, les serpents, les hérissons, les pollinisateurs sauvages, etc.

La mise en place de cette dynamique impose de commencer petit afin d’observer continuellement les résultats des expériences menées et de parvenir à un équilibre entre les cultures et la biodiversité. 

agriculture biologique

À la fin des années 1940, l’utilisation de pesticides de synthèse s’est peu à peu imposée dans l’agriculture française comme l’un des piliers de la modernisation agricole, avec celle des engrais chimiques, des variétés « améliorées » et de la mécanisation. Deux générations plus tard, force est de constater que les pesticides et leurs résidus sont partout : dans nos cours d’eau, nos aliments, nos cheveux et nos urines. Cette situation a un coût humain et environnemental important (source Institut Rousseau). 

Certains maraîchers en bio ont eu la mauvaise surprise de trouver du DDT dans leurs productions alors qu’il est interdit depuis 1972 en agriculture (source Bastamag). C’est un polluant persistant extrêmement stable. Sans parler des polluants éternels retrouvés dans les nappes phréatiques. Enfin, le Success, un insecticide autorisé en agriculture biologique est toxique pour la vie aquatique (toxicité annoncée dans la description du produit chez le fabricant). 

Nous avons fait le choix de nous affranchir des engrais chimiques, des insecticides, herbicides et pesticides (y compris le cuivre), si bien que nous sommes au-delà du label AB en termes d’exigences. Si la productivité à court terme s’en trouve diminuée, elle augmente dans le temps avec l’accroissement de la fertilité des sols et de la biodiversité. Un sol mort (lessivé, érodé, sans champignons, insectes, invertébrés ni bactéries) demande plus de 10 ans de travaux pour redevenir vivant et fertile.

semences paysannes

Le monopole exercé par les grands semenciers industriels a provoqué la disparition de 75% de la biodiversité cultivée en 50 ans. Les semences paysannes, contrairement aux hybrides F1, aux clones et aux OGM, sont libres de droit de propriété et sélectionnées de manière naturelle par les fermes et les jardins menés en agriculture paysanne, biologique ou biodynamique. Elles sont rustiques, peu exigeantes en intrants. D’une grande diversité génétique, elles sont davantage adaptées aux terroirs, aux pratiques et aux changements climatiques. Par conséquent, elles constituent un levier majeur pour assurer la souveraineté alimentaire et la santé des vivants.

Pour toutes ces raisons, nous n’employons que des semences paysannes dans nos champs.

plantes aromatiques et médicinales

De nombreuses plantes semées ou spontanées sont présentes dans notre potager et notre verger à des fins de soins pour les légumes et les fruits cultivés. Certaines d’entre elles donnent des indications majeures sur l’état de nos sols grâce au travail considérable de Gérard Ducerf. Ce sont également des plantes qui nous soignent. Dans le refus de laisser à l’industrie pharmaceutique les prérogatives et les mainmises sur les plantes, nous les cueillons pour préparer des tisanes et des eaux florales que vous trouverez dans l’épicerie. Nous pratiquons également la cueillette sauvage dans le respect des plantes protégées. Le métier d’herboriste est à défendre pour que les citoyens aient accès facilement et à moindre coût à une médecine naturelle en parallèle de la médecine allopathique. 

hydrologie régénérative

Face aux problèmes d’eau, le paillage est souvent insuffisant. Il doit s’accompagner d’une pratique de culture de l’eau douce. Nous nous appuyons sur les travaux d’un concept émergent, l’hydrologie régénérative, science de la régénération des cycles de l’eau douce par l’aménagement du territoire. Ceci se traduit par la construction de baissières en fonction du relief, la création et préservation de zones humides afin de ralentir, répartir, infiltrer et stocker les eaux de pluie et de ruissellement dans les nappes phréatiques. Et par la densification de la végétation multifonctionnelle, cultivée ou non, pour améliorer leur résilience face à nombre de problématiques liées à l’eau (sécheresses, érosion, canicules, désertification, inondations, fertilité, biodiversité, évolutions climatiques, etc.).

descente énergétique

Nous sommes engagées dans une descente énergétique en évitant le recours à la mécanisation à énergie fossile ou électrique, au stockage des productions dans des chambres froides, au déplacement des productions sur de longues distances. Si bien que les fruits et légumes que vous trouvez sur les étals de notre épicerie sont ramassés le jour-même ou la veille en fin de journée et conservent ainsi leurs propriétés vitales. 

Pour la déshydratation des fruits et légumes en vente dans l’épicerie, nous utilisons des séchoirs solaires. 

Pour les confitures et les sirops, nous avons fabriqué des rocket stoves en terre crue et des fours solaires.

Pour alimenter électriquement les lieux, nous avons installé des panneaux solaires.

Enfin, un système de covoiturage s’appuyant sur Mobicoop est proposé systématiquement à chacun de nos événements.

46 chemin de la pyramide 23700 chatreix

05 55 00 00

EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE

703 ko de données

0,40 g de CO²

Note B 

heures d’ouverture

du mardi au samedi : 10h à 19h

lundi : 14h à 19h

dimanche et jours fériés : 9h à 13h

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